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Éric Abidal, "un exemple" se retire

Éric Abidal, 35 ans, met fin à sa carrière. Le défenseur français l'a annoncé vendredi midi à Athènes. Il est salué comme un exemple.

La carrière d'Éric Abidal ©Getty Images

Éric Abidal, 35 ans, met un terme à sa carrière. Le défenseur français l'a annoncé mardi midi à Athènes. Il est salué comme un exemple.

En quinze saisons pros, "Abi" est allé de l'AS Monaco FC à l'Olympiacos FC, en passant par le LOSC Lille, l'Olympique Lyonnais et le FC Barcelone.

Il compte 67 sélections en équipe de France. Il aura disputé la finale de la Coupe du Monde de la FIFA 2006, et aura surtout connu la gloire lors de ses années à Lyon, où il a fini champion de France trois fois de suite entre 2005 et 2007, et Barcelone, où il a glané quatre titres de champion, deux Coupes du Roi, deux Champions Leagues, en 2009 (il était alors suspendu pour la finale) et 2011, une Supercoupe de l'UEFA, et une Coupe du Monde des clubs de la FIFA.

"J'annonce officiellement que je prend ma retraite de joueur pour des raisons personnelles", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, au Pirée. "Tout au long de ma carrière, j'ai prouvé que je sais quand le moment est venu, comme tous les footballeurs de haut niveau. C'est le temps d'écrire un nouveau chapitre de ma vie."

"Je tiens à remercier l'Olympiacos pour son soutien ces derniers mois. Je tiens également à remercier tous les entraîneurs que je ai eus tout au long de ma carrière, et toutes les équipes médicales qui se sont occupées de moi depuis mon enfance. Je suis également reconnaissant envers tous les clubs pour lesquels j'ai joué : j'ai vécu des moments inoubliables qui resteront gravés en moi pour le restant de mes jours."

Abidal fête la victoire en 2011
Abidal fête la victoire en 2011©Getty Images

UEFA.com revient sur la carrière d'Abidal au travers de quelques témoignages.

Christian Karembeu, conseiller stratégique de l'Olympiacos
Il y a énormément d'émotion aujourd'hui dans cette conférence de presse. Je suis très fier de me trouver aux côtés d'Éric Abidal, un grand joueur et un grand homme. Plusieurs de nos joueurs sont ici et le soutiennent dans cette décision. Nous comprenons ta décision Éric. Tu nous a donné une leçon de vie. Tu appartiens à la famille de l'Olympiacos et tu seras ici chez toi chaque fois que tu voudras revenir. Nous te souhaitons le meilleur pour le prochain chapitre de ton existence qui s'ouvre à présent.

Daniel Alves, défenseur du Barça
Personne n'est aussi généreux. Il ne pense jamais à lui, toujours aux autres.

Andoni Zubizarreta, directeur sportif du FC Barcelona
Nous voulions tous le revoir sur le terrain, mais personne n'y croyait autant que lui. Il arrive parfois que ce genre d'évènement dépasse le cadre du sport et le transcende.

Josep Guardiola, son entraîneur au FC Barcelona
Les gens l'aiment parce qu'ils perçoivent sa franchise à travers ses mots, sa hargne, son travail. C'est pour cela qu'il est aussi apprécié. Il a vécu des moments très difficiles, et c'est un exemple pour nous. Il ne connait pas le sens du mot "abandon". C'est quelqu'un de merveilleux, tous les joueurs l'aiment profondément.

Le docteur Juan Carlos García-Valdecasas, qui l'a opéré
Son retour à la compétition relève du miracle. Lors de l'opération, nous lui avons simplement sauvé la vie – nous ne pensions pas qu'il pourrait rejouer un jour. C'est quelqu'un de positif. Il ne lâche rien. Il ne se plaint jamais.

Javier Mascheranocoéquipier d'Abidal à Barcelone
Je suis fier d'être ton ami. Tu es un exemple pour nous tous.

Cesc Fàbregas, son coéquipier au Barça, sur son retour après sa greffe
Il jouait comme si rien ne s'était passé. Tout le monde devrait prendre exemple sur lui.

Jean-Paul Lautsch, son premier coach, lorsqu’il avait 7 ans à Saint-Genis Laval, dans "Téléfoot"
Sur sa technique, sur la vitesse qu’il avait, il constituait à lui seul 50 % de la valeur de l’équipe. Il avait des jambes… Parfois, j’avais peur qu’il se les casse. Il était tout frêle. Quel que soit le temps, il était toujours le premier sur le terrain, il sortait les ballons et il fallait que je le fasse rentrer, autrement il n’y avait pas de fin il restait sur le terrain.

Claude Puel, son premier entraîneur à Monaco, dans "Téléfoot"
J’avais un ami sur Monaco qui voulait que je le prenne à l’essai. Je lui disais qu’on verrait plus tard. Mais il a insisté et je lui ai dit que j’envoyais quelqu’un pour le voir contre Nice en Coupe de France (un match de La Duchère, l’équipe d’Abidal, a remporté). C’est alors que je l’ai pris. Ensuite, je l’ai pris en prêt avec une option d’achat à Lille. Il s’est tout de suite imposé. Il a éclaté.

Mathieu Bodmer, ex-joueur de Lille et ami d'Abidal,dans "Téléfoot"
Un bon mec. Un pote, on peut toujours compter sur lui. Lorsque mon fils est né, c’est lui qui est venu faire la peinture dans sa chambre (le premier métier d'Abidal). Je ne sais pas si elle y est toujours, mais elle était jolie.

Paul Le Guen, son entraîneur à Lyon, sur sa maladie et ses qualités, dans "Téléfoot"
Il était facile à diriger, respectueux, capable d’écouter, d’échanger. Ça c’est quelque chose de précieux. J’ai vu sa cicatrice, j’ai vu qu’il avait été mutilé. Le voir sur le terrain quelques semaines après l’opération, c’était touchant.

Ludovic Giuly, son ancien coéquipier de Barcelone, sur son arrivée en Catalogne
On m'a dit qu'il y avait un jeune qui arrivait de Lyon, qu'il fallait que je m'en occupe un petit peu. C'est ce que j'ai essayé de faire, et le courant est passé directement. Et depuis, on ne se quitte plus. On est admiratif aussi par rapport à ce qu'il fait, à ce qu'il a fait, et à ce qu'il fera encore, et surtout par rapport aux petits problèmes de santé qu'il a eus. Le fait de pouvoir revenir, je trouve que c'est exceptionnel. Aujourd'hui, on est tous derrière lui, parce que c'est un ami, il fait partie de la famille. Et ça a été le 2e Français à s'imposer à Barcelone... après moi bien sûr !

Éric Abidal
Je sais distinguer ce qui compte vraiment et ce qui est futile dans la vie. J'ai revendu mes voitures, car elles ne me servent à rien. Un footballeur peut s'acheter ce qu'il veut, mais quand un coup dur arrive, on se rend compte que (les biens matériels) ne valent rien. Je vais désormais investir mon argent dans les hôpitaux. Je veux aider les enfants, je veux faire le bien.

Départ de Barcelone
C'est un jour difficile pour moi. J'ai joué ici pendant six ans et ce fut la plus belle expérience de ma vie. J'ai eu de la chance d'avoir des coéquipiers formidables, les meilleurs du monde. J'aimerais aussi remercier les entraîneurs qui m'ont accordé leur confiance. Je quitte le club, mais je suis sûr que je reviendrai un jour.

Retour à Monaco
C’est beaucoup d’émotions. C’est un retour aux sources : j’y ai fait mes débuts dans les années 2000. Je suis content de pouvoir revenir 13 ans après. Le club a évolué : ils ont été champions de Ligue 2 la saison dernière, avec un groupe jeune qui a énormément travaillé pour arriver à l’élite. J'ai toujours aimé partager mon expérience et aider les jeunes joueurs et je suis très heureux de pouvoir faire ça ici, à Monaco.

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