Un défi très spécial pour Mourinho

Partout en Europe, on l'appelle le "Special One" (celui qui est spécial). José Mourinho s'est confié à UEFA.com en exclusivité sur les défis qui attendent le Portugais à Madrid. Champion d'Europe aux commandes du FC Porto et de l'Inter, il entame son parcours vers la finale de Londres avec la réception de l'AFC Ajax, mercredi. Voici ses mots.

AC Milan, AJ Auxerre et l'Ajax dans son groupe - Pour dire la vérité, je n'ai pas beaucoup de chance avec les tirages au sort. Je tombe toujours sur le champion d'Europe. Quand j'étais à Chelsea, on a joué contre Porto, la deuxième année à Chelsea on a eu Barcelone et ensuite on a joué contre Liverpool. Ensuite, j'étais à l'Inter, on a affronté Manchester United en phase de groupes et Barcelone l'année suivante. En fait j'espérais qu'on ait l'Inter dans le groupe, pour que la tradition continue. Mais au lieu de l'Inter, on a Milan et l'Ajax. Ces clubs ont remporté beaucoup de Coupes d'Europe. Ils ont une grande histoire. Dans l'ensemble, il y a une grande culture du football dans mon groupe. J'aime mieux comme ça. Cela me plaît, parce qu'on reste concentrés. On sait que c'est un groupe dangereux, on sait que si on ne se méfie pas dès le début et qu'on ne joue pas au top dès la première minute, c'est un groupe où il y a une énorme culture du football, alors pour moi ce n'est pas un drame ou un problème. Je préfère le voir comme une façon d'être attentif et conscient des difficultés qu'il y a dans ce groupe. Nous sommes le Real Madrid. Nous avons une grande histoire dans cette compétition - peut-être pas ces dernières années, mais c'est une histoire de plus de 100 ans. Nous devons jouer comme notre histoire et notre tradition nous l'ont montré.

Déjà deux victoires avec deux clubs différents - Peu importe que ce soit la première ou la dixième fois, et ce que cela ferait au Real Madrid de gagner. Peu importe que ce soit ma première ou ma deuxième fois. Je pensais que ma première fois serait mieux ou différente de la deuxième. Ce n'est pas différent, ce n'est ni pire ni mieux. Gagner la Champions League, c'est gagner la Champions League. Si vous allez demander à quelqu'une des grandes personnalités qui l'ont remportée 5 fois, ils vous diront qu'il ne savent pas vraiment quelle était le meilleure. J'ai remporté ma dernière il y a deux mois, et une autre il y a six ans, et je me rappelle tous les détails, chaque minute avant, pendant et après les matches. Cela peut durer jusqu'à ce qu'on ait 70 ans, et rien ne changera, ce sont des moments qu'on n'oublie jamais.

L'Ajax d'entrée -  sa culture, sa philosophie, sa façon de s'entraîner, son jeu. Sa façon d'envisager le jeu, le football. C'est l'Ajax. Et c'est pour ça que c'est un adversaire difficile. Ils ont 3 ou 4 joueurs très connus qui ont joué leur rôle à la Coupe du Monde, comme Suarez, Steklenburg, Van der Wiel. 3 ou 4 joueurs connus, et tous les autres noms que je connais sont tous des joueurs de grande qualité. Emanuelson, De Jong et d'autres sont des joueurs très forts. Ils ne vont pas nous rendre la partie facile.

Le Real, une équipe qui ne gagne plus - Madrid n'a rien gagné depuis deux saisons. C'est ça le problème. Une troisième saison blanche, c'en serait trop pour la stabilité, pour la confiance, l'estime de soi d'un club, de ses supporteurs et de ses joueurs. Nous devons faire tout notre possible pour gagner cette année.