Mourinho, le retour à Stamford Bridge

José Mourinho sera l'un des personnages clé lors de la visite du FC Internazionale Milano chez son ancien club du Chelsea FC, pour les 8es de finale retour de l'UEFA Champions League et après la victoire 2-1 à domicile à l'aller.

Comment va-t-il se comporter à Stamford Bridge - "Ce qui est bien, c'est que je n'aurai pas à marcher ! Parce qu'entre les vestiaires et le banc, il n'y a que 5 mètres. Je n'aurai pas à marcher, à traverser tout le stade, je n'aurai pas à ressentir les émotions et les réactions du public. Je serai là sur le banc et je vais diriger mes hommes. Les joueurs jouent sur le terrain, moi je joue en dehors du terrain. Ils sont bien plus importants que moi car ils sont sur la pelouse et c'est sur le terrain que vous gagnez des matches, pas sur le banc. Mais je serai là totalement pour l'Inter, c'est comme ça. C'est ça d'être professionnel. Mais je ne peux pas cacher le fait que Chelsea a joué un rôle important dans ma vie."

La Champions League - "Vous savez, ce trophée est tellement difficile à accrocher. Ce sont les détails qui comptent et il y en a des détails ! Avoir de la chance ou non au tirage au sort, le ballon rebondit sur le poteau et rentre dans le but ou ressort, un joueur suspendu qui ne peut pas disputer un match important, des blessures qui font qu'une équipe doit se priver de deux ou trois joueurs pendant un match. Je dis toujours : "en championnat, le meilleur gagne" car ces petits détails sont importants à une date précise mais pas importants sur 365 jours. En Champions League par contre, ce n'est pas pareil... Bien entendu, une excellente équipe a plus de chance, seule une grande équipe peut gagner la Champions League. Mais regardez les équipes italiennes, anglaises, espagnoles, le Bayern Munich... Je peux trouver 7, 8, 9 équipes qui peuvent gagner la compétition. Alors ce n'est pas facile de savoir ce qui va se passer."

Son recrutement - "C'est ma deuxième saison. Année après année, si l'entraîneur travaille bien, si le club le soutient, et c'est le cas, nous essayons de modifier certains aspects afin de nous améliorer. Donc lors de l'intersaison, nous avons acheté quelques joueurs, des joueurs avec des qualités que nous n'avions pas l'année dernière. Par exemple, nous n'avions pas de pur milieu offensif créatif tel que Wesley Sneijder. Nous avons plus de solutions en attaque avec Milito, Eto'o et Pandev. Bien sûr, nous avons perdu Zlatan Ibrahimovic, mais avec ces 3 joueurs, l'entraîneur dispose de plus de solutions et de plus d'options. Lucio correspond également au type de défenseur central que nous ne possédions pas : grand, bon dans les airs. Nous avions un autre type de défenseur. Donc je pense que nous sommes plus en phase avec les besoins du football moderne."

Sneijder - "Il s'agit tout d'abord d'un joueur de l'Ajax, et avec les entraîneurs qu'ils ont depuis l'enfance, les joueurs de l'Ajax sont excellents techniquement, ils sont aussi bons du pied droit que du pied gauche. Leur façon de penser football est très, très intelligente, ils ont les yeux grands ouverts pour lire le jeu. C'est la conséquence de son travail lorsqu'il était enfant dans cette magnifique culture qu'est celle de l'Ajax. Et puis, il arrive dans un club, une équipe qui est très forte d'un point de vue tactique. L'équipe est forte, et derrière il y a une structure qui lui donne la liberté qu'il aime pour jouer. Nous pouvons donc nous demander, "est-il un milieu de terrain ?". Je trouve parfois qu'il s'agit d'un attaquant, car il a tellement de liberté pour jouer. Je pense donc qu'il a trouvé ici une bonne réalité pour exprimer le potentiel dont il est doté.''