Stop à la simulation

L'UEFA va prendre des mesures plus sévères pour lutter contre les simulations des joueurs.

Action forte
Les autorités disciplinaires de l'instance dirigeante du football européen sont déterminées à engager une action forte pour dissuader les joueurs de tromper délibérément l'arbitre pour tenter d'obtenir un avantage - un problème devenu de plus en plus épineux au fil des ans.

Comportement antisportif
L'UEFA est prête à prendre des mesures énergiques contre une pratique qu'elle considère comme une tromperie internationale contre les arbitres et les adversaires. Les simulateurs seront suspendus pour comportement antisportif si des preuves, telles que des séquences vidéo pour la télévision, montrent que le joueur a intentionnellement trompé l'arbitre, par exemple en plongeant dans la surface de réparation adverse.

Message important
"Il est important que l'UEFA envoie un message aux joueurs sur la simulation", a déclaré Peter Limacher, responsable des services disciplinaires de l'UEFA. "Ils doivent savoir que s'ils veulent tricher, ils s'exposent à des sanctions disciplinaires. Si des preuves vidéo ou d'autres natures apparaissent, nous entreprendrons une action contre la simulation en engageant des poursuites pour comportement antisportif, et l'affaire sera soumise à l'organe de discipline et de contrôle."

Rythme rapide
La simulation est de plus en plus élaborée. Compte tenu de la rapidité du jeu au plus haut niveau européen et de la "technique" des joueurs, il arrive souvent qu'un arbitre puisse être trompé et amené à penser qu'une faute a été commise.

Lois du jeu
La Loi 12 stipule que tout acte de simulation doit être sanctionné par un carton jaune, une décision considérée comme étant basée sur les faits en terme de discipline. L'UEFA est cependant habilitée à aller plus loin, et à agir lorsque l'arbitre n'a pas vu un incident pouvant relever du comportement antisportif.

Cas sérieux
"Nous pouvons agir dans le cas d'incidents où l'arbitre a été trompé", explique M. Limacher. "Pour moi, l'argument juridique est le suivant. Si l'arbitre voit une simulation et la sanctionne par un avertissement, le cas ne peut être qualifié que de tentative de simulation. Mais si un joueur parvient en simulant de façon flagrante, à tromper complètement l'arbitre et ses adversaires - et si, par exemple, un joueur adverse est expulsé ou un penalty accordé, alors l'infraction est beaucoup plus grande et plus sérieuse que celle abordée dans les Lois du jeu."

Eventuelle sanction
"L'UEFA est capable d'agir d'elle-même, elle peut utiliser des preuves vidéo, repassées au ralenti, et si nous devons réagir à un cas flagrant de tricherie par simulation, l'organe de discipline et de contrôle est prêt à engager une procédure, avec la possibilité d'une sanction pour le joueur - suspension ou amende."

L'exemple allemand
M. Limacher cite un exemple déjà réalisé par les Allemands dans ce domaine : "Il y a eu deux cas récemment jugés par la Fédération allemande de football (DFB), dans lesquels des joueurs ont été suspendus pour simulation", explique-t-il. "Aujourd'hui, la situation a changé par rapport à ce problème."

Soutien des arbitres
Si elles engagent une action contre la simulation flagrante, les instances disciplinaires de l'UEFA auront le soutien du corps arbitral, qui est préoccupé par des cas d'arbitres piégés par cette pratique.

Autre débat
Une autre question "ouverte à la discussion" est celle de savoir si les joueurs victimes de la simulation - par exemple les défenseurs à qui elle vaut d'être expulsés - pourront être acquittés à l'avenir. Selon M. Limacher, "aux termes des actuels règlements disciplinaires, nous [l'UEFA] pouvons revenir sur des avertissements sur la base d'une contestation dans les cas où l'erreur de l'arbitre portait entre autres sur l'identité des joueurs en cause." Quoi qu'il en soit, le message est de plus en plus clair : la tricherie ne doit pas avoir de beaux jours devant elle.