À l’écoute des associations membres

Dans son éditorial du dernier numéro de la publication officielle UEFA•direct, le président de l'UEFA Michel Platini explique l'objectif du dialogue précieux entre l'UEFA et ses 53 associations nationales membres.

"Gouverner, c'est prévoir", affirmait le journaliste et politicien Émile de Girardin, mais c’est un art qui est devenu assurément plus difficile aujourd’hui qu’au XIXe siècle puisque le changement, souvent brutal et accéléré, est une constante de notre monde actuel.

Plus tôt, un autre illustre politicien, le cardinal de Richelieu, assurait que, pour bien agir au gouvernement d’un État, il fallait beaucoup écouter. Cet avis, lui, n’a rien perdu de sa pertinence et s’applique aussi bien aux institutions sportives qu’aux États ou à toute autre forme de gouvernement respectueux des règles de la démocratie.

C’est le cas de l’UEFA, dont les dirigeants, les membres du Comité exécutif, sont les représentants élus des associations nationales. À ce titre, ils se doivent, président inclus, d’être à l’écoute de ceux qui les ont choisis, afin d’assurer une évolution conforme aux vœux de la majorité et, surtout, toujours soucieuse de l’intérêt général.

Les occasions de faire entendre leur voix, pour les associations nationales, ne manquent pas, des congrès de l’UEFA aux séances des commissions, de la correspondance aux visites à la Maison du football européen, dont les portes leur sont toujours chaleureusement ouvertes.

Il nous a paru judicieux, toutefois, de fournir une possibilité d’échanges supplémentaire, moins formelle que les congrès mais plus large que les discussions individuelles ou en petits groupes. C’est l’idée qui a conduit à la rencontre stratégique des présidents et secrétaires généraux qui, en septembre sur l’île de Chypre, a permis au Comité exécutif d’entendre les dirigeants des associations nationales sur divers points du football européen et de son avenir.

Ces avis et opinions vont maintenant servir de lignes directrices dans les prises de décision de l’exécutif. De l’avis unanime, la rencontre de Chypre a été une expérience constructive. Elle mérite donc d’être renouvelée.