Italie, le grand retour
lundi 10 juillet 2006
Résumé de l'article
Italie - France 1-1 (5-3 t.a.b.)
La Nazionale remporte sa quatrième Coupe du Monde. Les Bleus, privés de Zidane en prolongation, sont passés proche de l'exploit.
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Vainqueur de la France au bout du suspense à Berlin, l'Italie revient au sommet du football mondial 24 ans après son dernier titre. Fabio Grosso, auteur du dernier tir au but, a effacé douze ans d'infortune dans cet exercice pour offrir leur quatrième étoile aux Transalpins après 1934, 1938 et 1982. Mais dans quelles souffrances !
Des regrets pour les Bleus
La France est passée très près de son deuxième sacre. David Trezeguet, l'homme qui avait cricufié la Nazionale lors de l'UEFA EURO 2000™, déjà en finale, fut le seul à échouer dans l'épreuve cruciale. Les Bleus ont pourtant dominé toute la fin de de la partie. Ils peuvent aussi regretter le geste fou de Zinédine Zidane qui lui valut une expulsion en prolongation et une fin de carrière gâchée.
Revanche le 6 septembre
La revanche est prévue pour le 6 septembre au Stade de France, en éliminatoires de l'UEFA EURO 2008™. Ce sera probablement sans la vieille garde bleue qui a maintenant de longues années pour ruminer ses occasions manquées de devenir double championne du monde.
Un coup du sort
Les Italiens en ont fini avec les coups du sort contre la France. Mais le cauchemar était encore vicace d'entrée dans la 18e finale de la Coupe du Monde de la FIFA. Florent Malouda était à peine effleuré par Marco Materazzi et Fabio Cannavaro qu'Horacio Elizondo ordonnait un penalty.
Materazzi se rachète
Zidane marquait alors d'une Panenka insensée qui tapait la barre de Gigi Buffon, entrait et ressortait du but italien en raison de son effet. Moment d'hésitation. Le but était validé (0-1, 7e). Trois minutes plus tard, Materazzi manquait de tromper Buffon en déviant un centre de Willy Sagnol. Le défenseur central du FC Internazionale Milano se rachetait sur un corner concédé par Eric Abidal en égalisant de la tête. Andrea Pirlo réalisait la passe décisive (1-1, 19e).
Avantage Italie
La rencontre était lancée. Ni les bleus italiens ni les blancs français n'étaient paralysés par l'enjeu. L'impact physique et l'agressivité était néanmoins du côté de "azzuro". Luca Toni se procurait ainsi deux occasions. Un tacle désespéré de Lilian Thuram sauvait la première (34e). Sur le corner qui suivait Pirlo trouvait la tête du Capo Cannoniere de l'ACF Fiorentina qui butait sur la transversale (35e).
Vieira blessé
Côté français, on misait sur les éclairs de Thierry Henry. Le seul finaliste du Mondial et de l'UEFA Champions League en 2006 échouait face à Buffon après avoir passé en revue la défense italienne (46e) puis ne trouvait pas Malouda (49e). Le bon élan qui poussait les Bleus depuis la reprise était stoppé par le blessure de Vieira (cuisse), remplacé par Alou Diarra (56e). Le Lensois retrouvait le pelouse où il réalisait le 0-0 en Coupe UEFA face au Hertha BSC Berlin l'automne dernier. Quelques minutes plus tard, Marcello Lippi plaçait son premier coup tactique en lançant Vincenzo Iaquinta et Daniele De Rossi.
Au bout de ses forces
Les Français continuaient à aller de l'avant ou peut-être à se faire aspirer par le "scorpion" que constitue l'équipe italienne selon Henry. N'empêche, le meilleur buteur français en activité défiait encore l'impeccable Buffon (63e). A ce moment, au regard de la fatigue qui marquait les replacements et les visages, n'importe quel but était gagnant. Pas le coup franc vicieux de Pirlo des 30m (77e, à côté). Ni l'accélération de Iaquinta verrouillée par Thuram et Gallas (88e). La fin de match était pourtant française en possession et territorialement. Mais il faudrait aller au bout de ses forces, comme en 2000 à Rotterdam.
La France domine la prolongation
Il faut remonter à 1994 pour trouver la dernière finale prolongée. Les Italiens s'inclinaient aux tirs au but face au Brésil à Los Angeles, un scénario qui se répétait quatre ans plus tard face à la France en quart de finale. En 2002, la Corée avait gain de cause au but en or. Au vu de l'état de délabrement physique de la Nazionale et de la frappe à ras de terre de Ribéry (100e, sa dernière action avant de sortir, remplacé par David Trezeguet), la passe de quatre était proche. Plus proche encore avec la tête à bout portant de Zidane déviée au-dessus par Buffon (103e).
Zidane expulsé
Mais les diables bleus étaient prêts à subir l'enfer, pensant que leur ange gardien Buffon les enverrait dans un paradis à quatre étoiles. L'expulsion de Zinédine Zidane (110e, pour un coup de tête sur Materazzi) signifait que l'on en viendrait à cette extrémité. Vêtu du brassard, Fabien Barthez se lançait dans un match déséquilibré. Il a pourtant fait jeu égal avec "le meilleur gardien du monde". Aucun des deux n'a touché le moindre ballon.
Trezeguet échoue
Pirlo, Wiltord et Materazzi réussissaient à tour de rôle. Puis le Juventino Trezeguet écrasait son boulet sous la transversale. C'était rentré pour Zidane, c'est dehors pour Trezegol. De Rossi, Abidal, Del Piero, Sagnol et enfin Grosso faisaient mourir le suspense et donnaient naissance à la frustration française. En Italie, la fête pouvait commencer. Elle durera quatre ans.