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Ciao Zidane !

Zinédine Zidane a terminé sa carrière dimanche sur une expulsion en finale de la Coupe du Monde.

Zinédine Zidane a livré dimanche le dernier match de sa carrière, à l'occasion de la finale de la Coupe du Monde de la FIFA. Le maître du jeu des Bleus a été expulsé dans la prolongation.

Un quart de siècle
De l'US Saint-Henri, club de la banlieue de Marseille, à l'Olympiastadion, à Berlin, Zinédine Zidane a mis un terme à vingt-cinq ans de terrain d'une manière mitigée, en donnant un coup de tête à Marco Materazzi dans une prolongation électrique.

Visage lisse
Il avait dit "nous allons nous préparer comme pour les autres matches et le jouer comme les autres", mais au moment d'entrer le la pelouse, le visage du meilleur joueur français de l'histoire etait plus lisse encore qu'à l'accoutumée et son regard encore plus insondable au moment des hymnes à côté de Fabien Barthez. Se doutait-il de l'épilogue pourpre qui l'attendait au bout du voyage ?

A la hauteur
Ses premiers ballons étaient à la hauteur de ses trois matches précédents, dans la phase à élimination directe. Vitesse d'exécution, recherche de la passe utile. Conservation de la balle. Mais d'entrée Gennaro Gattuso, Andrea Pirlo, son pendant italien, et Fabio Cannavaro, son homologue au brassard, ne lui laissaient pas un instant de répit.

50% culot, 50% réussite
Sauf pour tirer et marquer un penalty incroyable à la 7e minute. Deux pas d'élan et une Panenka 50% culot 50% réussite face à Gianluigi Buffon. Le ballon touchait la barre avant de rentrer. Soulagement. Zidane était le premier étranger à battre Buffon dans le tournoi. Pas un geste de joie et, comme d'habitude, discussion avec les cadres de l'équipe pour s'accorder sur une tactique.

Pelé, Vava, Breitner, Zidane
Avec son 30e but en 108 sélections, Zidane venait de rejoindre les Brésiliens Pelé, Vava et l'Allemand Paul Breitner, les seuls joueurs à avoir marqué dans deux finales de Coupe du Monde.

L'Italie égalise
A ce moment, il était aussi double champion du monde. Cela ne dura pas. Les Italiens, qui n'ont cessé de lui montrer leur respect, à l'inverse des Espagnols qui eurent à redouter son courroux, passaient la vitesse supérieure. Zidane ne touchait pas moins de ballons mais se retrouvait plus bas. Toujours entre les pattes de ses gardes du corps. L'égalisation de Marco Materazzi était inévitable (19e).

La perte de Vieira
Au retour des vestiaires, Zidane perdait la moitié de sa garde rapprochée avec la sortie sur blessure de Patrick Vieira. Claude Makelele, le fidèle rencontré au Real Madrid CF, montait d'un cran, se sacrifiant pour que brille son capitaine. Le Maestro avait quelques espaces à prendre et quelques coups francs excentrés à déposer.

L'épaule en vrac
Puis vint la 80e minute. Un duel aérien avec Fabio Cannavaro à l'abord de la surface italienne. Une mauvaise chute et l'épaule droite endolorie. Zidane demande à changer. Il restera sur la pelouse, le bras droit collé au corps, sous les yeux de Franz Beckenbauer qui se souvenait alors de la demi-finale 1970 qu'il êrdait au Mexique face... à l'Italie, le bras en écharpe.

Balle de but
La souffrance se mêlait à l'émotion, cela allait durer jusqu'au bout de la nuit berlinoise pour les Bleus. Plus frais physiquement, les Français avaient leur avdersaire à portée. Zidane pouvait lui-même tirer le coup fatal de la tête. Mais il trouvait sur sa route Buffon. Les yeux dans les yeux, les deux coéquipiers de la Juventus poussaient un cri qui résonne encore dans l'Olympia Stadion.

Cruel mais juste
La suite était cruelle mais juste pour celui qu'Alfredo Di Stéfano appelle le Maestro. Excédé par les provocations de Materazzi, Zidane, répondait d'un coup de tête dans le buffet de l'Interiste. Une attitude qui n'échappait par à Elizondo. Le rouge était inévitable. 800 matches professionnels s'achevaient de triste manière pour Zidane qui cédait une dernière fois à ses démons. Il aura maintenant trop de temps pour regretter ce geste mais pourra aussi se souvenir qu'il a remporté les trois plus grands titres de son sport. La Coupe du Monde, le Championnat d'Europe de l'UEFA et l'UEFA Champions League. Ciao Zidane.

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